Par L’Est Républicain – 02 février 2013,
DANS LA COUR DE RÉCRÉ, déjà, on le surnommait « l’avocat ». Au conseil de classe, il défendait avec fougue les cas les plus désespérés, ferraillant pour éviter aux cancres les affres d’un redoublement. Quelques années plus tard à la Conférence du stage, ce concours d’éloquence réservé aux jeunes plaideurs, on le vit prendre le parti de Don Quichotte dont on instruisait fictivement le procès. « Don Quichotte de la Manche n’est pas seulement l’homme qui s’agite contre les moulins à vent. C’est un combattant qui, parfois, parvient à ses fins. Ainsi, lorsqu’il fit libérer les forçats du roi en route pour les galères… ». Aujourd’hui associé au pénaliste lyonnais François Saint-Pierre, Me Sylvain Cormier, qui fit ses débuts à Metz, garde au fond de lui ce goût pour les causes perdues.
Cet avocat engagé vient d’installer à Lyon la première antenne française d’Innocence Project. […]
Source : https://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/02/02/la-traque-de-l-erreur-judiciaire